Tokio Hotel à Bercy
C’est au Palais Omnisports de Bercy que s’est terminé l’Humanoïd Tour des Tokio Hotel, après une trentaine de dates à travers l’Europe.
- Date : 14.04.10
- Adresse : 8 Boulevard de Bercy 75012 Paris
- Web : www.bercy.fr
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Aller voir Tokio Hotel c’est un spectacle avant même que le concert ne commence : les alentours de Bercy étaient transformés en dépotoirs géants à grand renfort de couvertures de survies abandonnées et de divers détritus, témoignant d’une longue journée d’attente.
Néanmoins, l’on me soufflera que ce n’est rien comparé aux années précédentes. Mais passons ces descriptifs, ainsi que ceux des spectateurs arborants de hautes crêtes à l’équilibre périlleux ou des vêtements au style curieux, et plongeons-nous directement au cœur de l’Humanoïd City …
Bercy n’est pas plein du tout, mais c’est la dernière date de la tournée et les fans présents sont motivés, déployant les drapeaux de leurs pays respectifs et diverses banderoles en allemand.
Le début du concert permettra de vérifier l’équation : lumières qui s’éteignent = hurlements stridents instantanés et l’ouverture lente de la boule de métal géante qui décore la scène et d’où sortent les quatre Tokio Hotel, occasionnera un déploiement d’appareils photos brandis impressionnant.
D’emblée l’on constate qu’il y a sûrement un dérèglement climatique dans cet espace temps Humanoïd car si le batteur est en short & marcel, le guitariste en revanche est en bonnet et doudoune … mais cette constatation s’avèrera mineure au vu de la tenue de Bill Kaulitzt, à mi-chemin entre l’armure et le droïde, avec des épaulettes lumineuses qui lui donneront l’air d’avoir des bouées d’enfant à chaque fondu au noir.
Musicalement, c’est très carré, bien rythmé, les quatre jeunes artistes « font le show » : si le batteur est cantonné au fond, les trois autres passeront tout le concert à courir partout, d’escaliers en estrades, et inversant leurs côtés.
La foule semble connaître au millimètre près les différents enchaînements, mais n’en perd pas pour autant son enthousiasme et participe au maximum, comme par exemple pour les chœurs entraînants de Lass und laufen. Une chanson qui d’ailleurs, au même titre que Traümen permettra de constater que le chanteur passe aisément les extrêmes aigus en live.
Un peu de pyrotechnie sur Hey you, une version d’Alien bien péchue et au bout du 8ème titre … une entracte. Avec projection d’images d’archives où nous avons pu admirer des vidéos de Bill, Gustav, Tom & Georg à tous les âges. Un procédé et choix artistique quelque peu surprenant, mais on n’était plus à une bizarrerie près donc soit.
Réapparition du groupe pour quelques titres acoustiques, et nous sommes arrivés au moment du concert où il est impossible de ne pas utiliser l’adjectif « ridicule » en voyant Bill réapparaître juché sur une espèce de moto géante, pour Dogs Unleashed. Terriblement ridicule …
Si Bill s’essaye au interludes parlés en anglais, des trois autres Tokio Hotel, on n’entendra en revanche qu’un « Merci beaucoup » lâché par le guitariste et un long salut du batteur venu lancer ses baguettes à la foule.
Le rappel sera l’occasion d’un joli piano/voix pour Zoom (où le piano s’est enflammé au sens littéral du terme) avant de finir avec l’incontournable (du moins dans un concert de Tokio Hotel), Durch den Monsun.
Une dernière réapparition pour Für Immer Jetzt, et la boule métallique de l’Humanoïd City s’est refermée, clôturant la tournée dans un tourbillon de confettis…
A la sortie, la promiscuité offerte généreusement par la cohue m’a permis de relever plusieurs commentaires intéressants. Morceau choisi :
« T’as vu Typhanie elle a eu la bouteille de Bill !!!! » / « Ooooh la puuuuuuuute ! »
No comment.
Un concert totalement dépaysant 😀
