La vie en mieux – Anna Gavalda
Quatrième de couverture (qui pourrait être à elle seule un « morceau choisi »)
Deux histoires.
Deux histoires de jeunes gens de notre temps, repus, mais affamés, polis, mais enragés, qui préfèrent encore prendre le risque de se tromper de vie plutôt que de n’en vivre aucune.
Un roman qui se lit en (double) trait, qui regorge de formules bien trouvées, qui fait réfléchir sur les choix de vie… cela faisait un moment que je n’avais eu un tel plaisir à lire un livre d’Anna Gavalda (même en ayant bien aimé Billie).
Morceaux choisis
La jeunesse…
Cette salle d’attente… [p72]
Les téléphones, les textos, les écrans, les chats et les e-mails, je ne voulais plus de ces bornes imaginaires sur ma carte du Tendre. [p75]
Si tu tiens vraiment à quelque chose dans la vie, eh bien, fait ce qu’il faut pour ne pas le perdre. [p120]
Aller simple ou retour ? […]
Désormais que du simple, s’il vous plaît.
Et si possible dans le sens de la marche pour une fois. [p144]
Emoticône. Le nom est aussi vulgaire que la chose. Je hais ces trucs de feignants. Au lieu d’exprimer un sentiment, on l’expédie. On appuie sur une touche et tous les sourires du monde sont pareils. Les joies, les doutes, le chagrin, la colère, tout a la même gueule. Tous les élans du cœur se retrouvent réduits à cinq ronds hideux. [p165]
Il n’y en a plus tellement, des garçons qui se donnent la peine de texter les apostrophes de nos jours. [p166]
Ça arrive à tout le monde de se faire niquer par son âme, non ? Cette petite bulle, là… cette salope qui remonte sans crier gare pour te rappeler que ta vie ne t’arrive pas à la cheville et que tu es perdu dans tes rêves absurdes et beaucoup trop grands pour toi. Les gens à qui ça n’arrive pas, c’est qu’ils ont renoncé. [p214]
Les gens qu’on aime, on ne les rencontre pas voyons, on les reconnaît. [p233]
On peut rater sa vie par politesse. [p240]
Je te quitte parce que tu me gâches toujours la fin des films au cinéma. […] Pourtant tu le sais que c’est important pour moi de rester encore un peu dans le noir à me remettre de mes émotions en lisant sur l’écran ces flots de noms inconnus qui sont comme un sas vital pour moi entre le rêve et la rue. [p264]
Que c’est difficile d’être soi quand soi ne vous inspire pas. [p269]