Romain Berrodier – Up There

Il y a des genres musicaux qui peuvent paraître intimidants quand on n’y a pas été vraiment initié : ainsi, pour moi, le Jazz a toujours représenté une sphère un peu nébuleuse, à l’immédiateté moins évidente que d’autres styles, mais à laquelle je m’intéresse volontiers lorsqu’un passionné a l’envie de partager son domaine de prédilection.

C’est le cas ici, avec le premier album d’un pianiste de talent, passionné de jazz donc, qui grave ici ses compositions, ainsi que quelques réinterprétations de morceaux qui lui sont chers : Up there de Romain Berrodier.

En ces temps ralentis, l’écoute attentive de cet album procure une bien jolie parenthèse, au réconfort certain. Les morceaux sont ici joué en trio, avec Antoine Reininger à la contrebasse et André Ceccarelli à la batterie, et en live, ce qui confère à l’ensemble une atmosphère vraiment particulière, brute, avec une forme d’évidence. Un ressenti palpable notamment sur Some other time ago, à l’alchimie joyeuse.

D’autres titres se détachent, comme Up there, devenu joliment familier au fil des mois et Babylone pour ses variations d’ambiance tout aussi géniales que magnifiques. Côté reprises, du bien beau aussi avec I fall in love too easily et la voix d’Anne Sila qui s’y pose, ainsi que My foolish heart.

Un album délicat, accessible (au sens noble du terme), assez épatant et surtout… très beau.

Écouter l’album

Dessin & Artwork by Noellie Renucci,
à qui l’on pense très très fort, à s’en vriller les phalanges ❤️


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