Au cœur du Val d’Aoste
Après avoir expérimenté la rando musclée (en termes de dénivelé) et la formule itinérante, je me suis lancée cette année dans un mix des deux.
Cependant, j’avais sous-estimé deux facteurs : le portage, et la météo.
Clairement, une moyenne de 1200m de dénivelé positif par jour, c’est pas tout à fait la même chose avec 15 kg sur le dos… et encore, merci aux costauds qui se sont coltinés bravement une charge bien supérieure !
Côté météo, c’est bien simple on a tout eu : du grand soleil à la tempête de neige en passant par de beaux orages, du grand vent et de la pluie.
Le 1er jour, ce furent 1300m de dénivelé à faire en 4h en plein soleil, et le second… 7h de marche d’un trait, sans pouvoir s’arrêter pour manger à cause de la pluie et de l’orage qui menaçait.
Inutile de préciser que j’ai eu quelques moments de grand doute cette semaine, notamment dans les montées les plus rudes, là où ton sac te scie les épaules, que la température avoisine le zéro, que le vent se fait plus violent à chaque pas (passage de cols oblige) et que ton souffle te manque (semaine entre 2400m et 3100m).
On a quand même eu une sacré chance dans tout ça : nous étions cœur du Val d’Aoste, dans les Hautes-Alpes italiennes et la bonne surprise fut que ce que les italiens appellent « bivouacs » correspond à nos refuges à nous. Il n’y avait donc que 2 nuits à passer en tente, et au vu de la 1ère bien trempée & de la tempête qui s’annonçait, le guide nous a fait bifurquer pour éviter la seconde. Alléluia.
Le cumul de ces éléments a fait que ce fut une semaine vraiment intense physiquement, très certainement l’une des plus dures de ma vie.
Mais dans la lignée de cette échappée qui n’avait pas été simple non plus, ce que j’en retiens c’est le bonheur absolu d’être au milieu de ces grands espaces, minuscule au milieu des Géants des Alpes, de respirer.
Le lac d’Arbolle et les alentours du refuge d’Arbolle, au petit matin sous la neige.
Un des grands plaisirs du randonneur en haute altitude est celui de se retourner de temps en temps pour considérer le tracé du sentier qu’il vient de parcourir.
Instantanés de refuges
Et pour finir, un petit compagnon croisé aux alentours de l’alpage et la chapelle de Comboé :
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► Citation extraite du livre Per Refugi, diario fotografico de Mauro Paillex
► Séjour via l’UCPA / Raid Altitude au Cœur des Géants
Rétrolien : GR20 Nord | Le Palindrome