Paris – Deauville à vélo
Cela faisait un petit moment que le concept du voyage à vélo me trottait dans la tête, sans vraiment trouver l’axe de concrétiser.
Et puis après l’avoir évoqué au cours d’un brunch, le projet d’un Paris-Normandie a pris forme.
A vue de nez, cela faisait 200 kilomètres donc avec Marion, on s’est bloqué 3 jours : 2 pour pédaler et 1 pour rentrer en train.
Nous n’avions aucune idée de la distance qu’on serait capables de faire, mais étant de condition physique plutôt bonne, on s’était dit que 100 kilomètres par jour était du domaine du faisable.
Vélos de rando loués, matos de camping chargé (nous avions un point de chute à mi-parcours mais c’était au cas où nous puissions aller plus loin le premier jour), et nous voici parties.
La sortie de Paris était le point le plus nébuleux du parcours, et clairement ce fut la plus grosse galère : on a voulu éviter la fameuse route des gardes menant à Versailles (puisque déjà en courant c’est hardcore alors en vélo…), mais ça reste vallonné donc techniquement, même si le trajet fut plein de jolies surprises verdoyantes, on a bien galéré 3 bonnes heures avant d’être enfin « sur la route » !
On le savait, mais on tenait au réel départ « Paris » 😉 La prochaine fois (s’il y en a une), il faudra clairement viser une sortie par le canal de l’Ourcq ou bien carrément partir du Val d’Oise.
Pour nous guider, l’appli GeoVelo semblait la plus indiquée pour nous indiquer les voies les plus sécurisées.
La plupart de notre trajet s’est donc effectuée sur voie cyclables ou routes communales, ce qui fut fort agréable. Seul bémol, mieux vaut ne pas se fier uniquement à la voix de guidage et checker avec anticipation le chemin car l’appli a planté plusieurs fois et a tendance à prévenir au dernier moment.
Cette partie de la D114 porte drôlement bien son nom car ce fut l’une des montées assez marquantes du périple, de part son dénivelé un peu trop en longueur !
L’occasion d’ailleurs de sympathiser avec un trio de cyclistes, qui nous avaient dépassées à vive allure, mais que nous avons retrouvés peinant également dans cette même montée. Solidarité dans l’effort 😉
En termes de paysages champêtres, on a un peu eu ça sous les yeux tout du long, avec des hauteurs et couleurs variables des champs : immersion champêtre totale.
Avec en guest, un sacré vent de plein face le premier jour, ce qui a rendu les dernières heures franchement difficiles pour tenir le rythme…
Escale salvatrice à une trentaine de kilomètres au sud d’Evreux, à mi-parcours.
Pour l’anecdote, nous visions le numéro 22 de la rue traversante du village, et avions tout donné dans un dernier effort (après 130km donc), pour arriver plutôt fièrement, la tête haute et tout.
Sauf que les champs reprenaient après le numéro 18. Le temps de trouver du réseau, d’appeler pour vérifier, et que notre camarade nous confirme qu’il y avait bien encore quelques champs à traverser avant d’arriver, et c’est la langue pendante vitesse escargot que nous sommes arrivées…
Départ au petit matin pour s’attaquer aux 122 kilomètres restants.
Un camarade habitué des voyages à vélo m’avait indiqué comme astuce de remplissage de gourde la présence d’eau dans les cimetières.
Et en effet, ils sont nettement plus courants que les bars dans les coins traversés, donc bien pratique ! J’avoue qu’on ne s’est pas trop posé la question de savoir si l’eau était potable ou non, mais a priori (du moins, 2 jours plus tard) tout était bon.
A quelques heures de l’arrivée, notre route a croisé celle d’un tandem de lyonnais, et l’on a cheminé un moment ensemble. Nettement plus aguerris que nous, ils étaient en route depuis 7 jours, depuis Lyon, et nous ont parlé de Warmshowers, site de couchsurfing spécial cyclo-randonneurs, qui leur a permis différents escales.
Comme on utilisait la même appli de guidage, nous nous sommes suivi un bon moment, ce qui nous a fait augmenter nettement notre rythme, mais c’était bien sympa de partager ainsi l’aventure.
D’ailleurs de façon générale, tous les gens rencontrés au cours du voyage étaient franchement sympas et accueillants, nous encourageant, nous guidant au mieux, voire même nous offrant l’hospitalité (visiblement demander au milieu de nulle part s’il y a un endroit où se restaurer, ça fait sourire !).
Arrivée sur la plage, celle de Villers-sur-mer, le village où j’ai passé les 3/4 des vacances de mon enfance… à deux pas de celui (Auberville) où Marion avait passé la sienne.
#doublesymbolique
Voilà donc une bien chouette expérience, un premier pas dans l’univers du voyage à vélo, qui permet déjà de voir les ajustements à faire pour le prochain. Par exemple se munir de cuissardes, histoire de ménager son fessier. Même si bizarrement pour ma part, c’est principalement le poignet gauche qui a morflé. Deux jours après, aucune courbature aux jambes, mais toujours impossible de tenir une fourchette !
Bonjour, superbe expédition, bravo!! Serait-il possible de m’envoyer votre parcours par mail ? J’aimerais faire ce trajet début juillet et vous avez l’air d’avoir exactement le même niveau sportif que moi.
Merci d’avance!
Oh mince je n’avais pas vu votre commentaire !
En fait on avait tout bêtement suivi les conseils de l’appli Geovelo 🙂
Bonjour je souhaite faire une virée du côté de deauville en partant du Val-d’Oise saint gratien en vélo de course . Je cherche des infos sur l’itinéraire le plus adapté merci
Hello,
En vélo de course je ne saurais pas vous répondre car les routes que j’ai empruntées étaient plutôt champêtres et pas toujours adaptées à la vitesse/roues fragiles.
Bonjour
J’envisage de faire ce trajet sur un coup de tête. Je suis plutôt sportif mais ne suis pas cycliste. J’aimerais discuter plus en détails avec vous de ce projet. Pouvons nous échanger par mail à ce propos ?
Julien
Hello Julien,
Oui bien sûr voici mon mail : ava@lepalindrome.net
On le refait fin juillet nous d’ailleurs !
Bonjour,
Je suis également très tenté par le Paris – Deauville à velo. mais j’ai une petite question.
Les 50 premiers km de la sortie de Paris comme indiqué par geovelo fait traverser des zones correctes ou est-ce qu’on passe pas des quartiers pourris où le trafic de drogue est plutôt le sport local?
Bonne nouvelle tentative en juillet!
Hello,
Alors il y a plein de possibilités pour sortir de Paris, via des quartiers très corrects.
Mais pour l’avoir fait 2 fois, franchement je conseille de partir de plus loin et de s’épargner ces 2/3h hasardeuses. Un petit coup de RER pour partir de plus haut peut faire gagner vraiment en qualité de parcours !
Bonjour,
Je voudrais faire votre circuit fin septembre de cette année mais je ne sais pas où louer les vélo. Vous les aviez loué a quel endroit ? Vous aviez pu les déposer ensuite à Deauville ?
Merci, cordialement.
Audrey
Hello,
Pardon je réponds ultra en retard !
Vélos loués à Paris, et rendus également à Paris après retour en train.