Raphael – Super Welter
A la base je ne pensais pas vraiment parler de cet album en ces murs. Parce que trop impliquée sur cette sortie, et probablement moins objective que si je ne l’étais pas (logique …).
Mais en même temps, ça fait quand même presque 10 ans que j’écoute Raphael. Il fait partie de ces artistes qui, indirectement, m’ont ouvert des tas de portes et « avec » lesquels j’ai plein de souvenirs … en vrac là me reviennent les plus marquants, ceux de la Nuit de l’Essec et de cette intrusion backstage en soulevant bêtement une toile de tente (Marion & Flore, si vous me lisez .. ;)), la remise de son disque d’or pour La Réalité où nous étions complètement par hasard (merci Sylvie, devenue Brigitte depuis), ce concert à l’Olympia pour RTL2 où nous avions entendu la première version de Caravane et puis plus récemment, ce concert au Théâtre de Marigny, seul sur scène, se réinventant et annonçant les prémices du superbe Pacific 231…
La première fois que j’ai écouté Super-Welter, j’ai été un peu déroutée. Parce que Raphael s’aventure dans des styles où on l’attend moins, qu’il modifie sa voix selon les titres, qu’il y a beaucoup de sons electros… c’est sûrement son album qui m’a le plus surprise de prime abord. Mais lorsqu’on réécoute les précédents, finalement ils sont tous différents. Même si Caravane et Je sais que la Terre est plate surfent sur la même vague, ils ne ressemblent en rien à La Réalité, qui déjà s’éloignait d’Hôtel de l’Univers.
Passé ces premiers moments déroutants, Super-Welter s’apprivoise et pour l’apprécier pleinement je pense qu’il faut oublier le Raphael que l’on connaissait, ne pas chercher de lien, l’écouter comme un ensemble en soit.
Dix chansons. De quoi est-il question ? D’amour mais aussi de filature dans le métro. De voyages sur les murs de ma chambre. De Paris les nuits de jalousie. De la trajectoire des bolides dans les tunnels et autres fixations. Ecrit et enregistré intégralement à la maison avec mon producteur Benjamin Lebeau. Nous avons joué tous les deux tous les instruments. De cette année de travail il reste 35 minutes en stéréo. – Raphael
Ce que je retiens de Super-Welter, c’est ce premier single, Manager, redoutablement efficace et au texte simple et direct; mon coup de cœur immédiat pour Asphalte; l’instrumentation centrale de Noire Sérénade; le lien (voulu ou no) des chœurs enchaînésd’Insensible et Asphalte « toi, toi, toi » vs « moi moi moi »; les « fallait-il qu’on l’aime ton bon vieux rock’n roll » de l’excellente Mariachi Blues, la superbe mélodie de Peut-être qui fait s’habituer plus vite à sa voix, l’étrangeté poignante de Collision; la fausse désinvolture de Quand j’aimais vraiment …
Moi moi moi je cherche ma place dans tout ça
Au milieu du traffic, des filles, des mauvais vins
Toi toi toi j’ai marché en rêvant à toi
En répétant ton nom
Asphalte
Il y a un truc particulier avec Super-Welter, un charme indéfinissable, intéressant. Un je-ne-sais-quoi de bouleversant aussi par moments.
Et j’aime l’idée que ce soit un album « fait à la maison », de la musique à la pochette en passant par le clip réalisé également par Raphael. Cela renforce son côté « à part » …
» raphael.fm
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