Sacha Bernardson au Sentier des Halles
Premier vrai concert parisien pour Sacha Bernardson, jeune Bordelais, qui fête ce soir la sortie de son premier album « Lave tes oiseaux », sorti une dizaine de jours plus tôt.
- Date : 26.11.08
- Adresse : 50 rue d’Aboukir, 75002 PARIS
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La salle n’est pas vraiment remplie, mais on sent que ceux qui sont là connaissent déjà l’album et sont impatients de l’entendre en version live. Accompagné d’un guitariste flamenco, Luis, et d’un bassiste, Sacha fait son entrée. Pour chanter « Balle à blanc » sans micro, puisque celui-ci semble avoir quelques ratés. Mais visiblement ça ne le gêne pas vraiment, la chanson se prête bien à l’exercice et sa voix s’installe sans peine. Et puis le micro est réparé et le concert démarre vraiment.
L’univers de Sacha a de particulier le fait, entre autres, qu’une grande partie de sa musique repose sur des « bruits de guitare ». Ainsi s’il utilisera des loops, ce sera surtout pour pour enregistrer le grincement d’un mediator sur une corde, des cordes étouffées, des mini-percus sur le chevalet, d’autres sur la caisse, voire même le mediator simplement rippé sur le micro enregistreur. Et en ce qui concerne son jeu de guitare en soit, c’est parfois assez déroutant !
Cela fait un moment que je connais son univers et les chansons de l’album, et ce qui m’a le plus frappée dans leur transposition live, c’est l’apport des sonorités flamenco de la seconde guitare. Déjà d’une part car c’est en soit extrêmement agréable d’entendre ce type de sons, mais c’est surtout que superposée à des loops machinisées ça donne une dynamique vraiment sympa à l’ensemble: mention particulière à la chanson « Ensoleillé« , dont le final illustre particulièrement bien ceci. D’ailleurs, la chanson gagnerait à être rallongée en live pour profiter plus longtemps de ce final vraiment réjouissant.
En invité ce soir, il y a MaJiKer, qui a co-produit les deux derniers albums de Camille, et en l’occurrence réalisé avec Sacha son album. Ce sera donc au piano qu’il rejoindra le trio, pour quelques titres. Ce qui nous a donc valu, entres autres, un « Irresponsable » endiablé, et un « Tiens Satan » à l’inverse très doux et en version inédite puisque piano/voix. On notera aussi l’émotion palpable pour « Si long s’élance« . Quelques mots aussi sur la voix de Sacha, qui passe sans ciller du « grave un peu rock » à l' »aigu complètement fantasque »: déjà sur album c’est étonnant, mais en live ça l’est doublement, notamment sur des chansons comme « Le pas« , où les chœurs sont assez fous !
Un concert vraiment intéressant donc, et si comme moi vous étiez déjà conquis par l’univers du monsieur, j’irai même jusqu’à dire que c’était un vraiment bon concert. Alors bien sûr il y avait des passages un peu brouillons, tout n’était pas toujours carré, mais quelque part ça avait son charme aussi ! www.myspace.com/sachabernardson
