Écoute nocturne

L’avoir entre les mains. L’Album.
Lui trouver un air intimidant finalement, malgré la désinvolture et la simplicité avec laquelle il y est arrivé.
Se dire que de toute façon pour avoir entendu des maquettes et des versions live, l’écoute sera assez rapide.
Mais tout de même, se retenir de le survoler.
Attendre de pouvoir prendre le temps.
Le regarder en coin longtemps.
Décider de se lancer.
S’allonger. Mettre son casque.
Éteindre.

Être happée dès les premières notes. Par un indéfinissable changement.
Retenir ses larmes à la troisième chanson. Parce que le style inattendu. Parce que la voix. Parce que le texte.
Redécouvrir les chansons déjà connues. Sourire. Prendre réel plaisir à l’écoute.
Attendre au tournant la chanson qui vous avait tant marquée en live, parce que « ratée ici » paraissait-il.
La trouver différente sans aucun doute, mais magnifique.
Être surprise souvent. Par la voix. Par l’interprétation. Par les arrangements.
Être émue, beaucoup.
Arriver à la dernière chanson, reconnaître celle que vous n’aimiez pas. Bien l’aimer.
Rejouer les deux plus émouvantes. Re-retenir ses larmes.
Laisser planer le silence.
Longtemps.
Rallumer.

Se sentir soulagée. De savoir vraiment. D’aimer profondément.
Ressentir une certaine fierté.
Avoir envie de le dire. Le faire ici.
Se dire qu’on ne le dira jamais ainsi à l’artiste.
Qu’un « bravo » aura toujours quelque chose de conventionnel.
Qu’un « merci » manquera toujours d’intensité.
Mais que c’est pourtant ce qui vient à l’esprit.
Avec l’envie de se replonger dans l’album.

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2:48 AM

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