Transat - Aude Picault

Transat – Aude Picault

Transat - Aude Picault

Un livre découvert au retour du voyage d’Anne-So de Cachemire et Soie, alors que je revenais moi-même d’une semaine au milieu de nulle part.

Il s’agit d’une bande dessinée, en noir et blanc, au trait, avec des dessins d’apparence simple qui ont un charme certain. Pour décrire le sujet, je laisse la parole à l’auteur, qui le présente (forcément !) hyper bien :

Ré-apprivoiser son quotidien. Trouver le recul nécessaire pour remettre chaque chose à sa place, et ainsi trouver la sienne (de place). À Paris, on est en permanence sollicité par les amis, le travail, le cinoche, les concerts, les restaus, les expos, mille et milles choses à voir, à faire et à entendre. J’ai beaucoup de difficultés à stopper la course, à déconnecter de cette activité permanente. Ne serait-ce que couper son portable quand on retrouve un ami est un acte militant.
Alors la solution que j’ai trouvée était de partir sur une île minuscule et faire 12 jours de plein océan, savoir un peu où j’en étais dans tout ça. Après avoir compris que c’est compliqué partout et pour tout le monde, essayer pour soi-même d’être cohérent, en travaillant d’une façon différente, à un rythme différent, et choisir de voir les gens qui nous font du bien. Un travail quotidien !

» Source et interview complète

Au fil du récit, les pages parisiennes trouveront forcément écho en vous, au niveau du ras-le-bol des « crispations quotidiennes« , et même si vous n’êtes pas très portés sur la voile, c’est plus l’évasion, la déconnexion totale, le « retour aux sources » qui sont le cœur du récit.

Morceau choisi :

Avant de partir, (…) chaque geste me semblait vide de sens. Tu sais, cette angoisse qui te prend, pollue ton regard, rendant tout négatif et vain. La peur de se figer dans une vie trop étroite. Parce qu’à 20 ans le monde s’ouvre à toi et à 30 tu prends conscience que réaliser l’être formidable qui est en toi est plus compliqué que prévu. Alors on s’arrange avec le réel, en essayant de ne pas trop se résigner, en jonglant de façon plus ou moins avec soi-même. Et finalement, on fait nos choix en fonction de ce que nous propose notre environnement, du contexte, de notre degré de conscience, des rencontres que l’on fait, de celles que l’on rate … Chaque choix dérive d’une multitude de non-choix.
En fait, l’angoisse que je décrivais tout à l’heure, c’est celle de rater sa vie.

» www.audepicault.com
» Présentation (vidéo) de Transat par Pénélope Bagieu

3 commentaires

Ajouter un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *